Voyage au centre d'une tornade ...
 
 
 
 

  Elles emportent tout sur leur passage, ou presque. L'an passé, 1389 tornades ont causés la mort de 129
     personnes aux Etats-Unis, le pays le plus exposé. Ah! si l'on parvenait à prévoir où et quand ces
  tourbillons mortels vont se former ... Des chercheurs s'y emploient mais les tornades ne se laissent pas
facilement percer.
 
 






Introduction
 

      Les tornades constituent la forme la plus destructrice des violents orages et provoquent des centaines de
décès chaque année. Elles peuvent apparaître en maintes régions du globe, mais sont très courantes dans le
Midwest des Etats-Unis.

      Le mot tornade vient de deux termes espagnols : « tronada » qui veut dire orage et de « tornar » qui veut
dire tourner. C’est le phénomène météorologique le plus violent, destructeur et sournois qui existe. C’est une
tempête de petite dimension concentrant en peu d’espace énormément d’énergie. Elle détruit tout sur son passage.
Une tornade est un phénomène brutal, c’est un tourbillon de vent qui se déplace à grande vitesse, balayant sur son
passage une bande étroite de quelques dizaines, au plus quelques centaines de mètres de large, généralement sans
chute d’eau. Elle génère des vents d’une incroyable violence, les plus puissants que l’on puisse rencontrer sur la
planète (parfois plus de 500km/h). L’alerte est rarement possible.

      La tornade ne doit pas être confondue avec le cyclone (ouragan ou typhon selon les régions du monde)ou
avec la tempête tropicale qui est beaucoup plus étendue (plusieurs centaines de km). Comparativement à un
cyclone, la tornade agit sur une échelle beaucoup plus petite et dure beaucoup moins longtemps. Elle est toujours
accompagnée d’un orage violent, précédé de pluies (pouvant aller jusqu’à 70 mm soudainement) et souvent de grêle
et ordinairement suivie de fortes averses.

      Sur la mer, la tornade s’appelle trombe d’eau ou trombe marine. Elle est plus fréquente mais souvent moins
violente que la tornade, car les vents dépassent rarement 80km/h. Elle est de couleur blanche plutôt que grise ou
noire : elle aspire l’eau dans son entonnoir.
 
 







L’échelle de Fujita
 

      La violence d'une tornade est très difficile à mesurer. Mais on peut estimer sa puissance en fonction des
dommages matériels qu'elle occasionne grâce à l'échelle de Fujita. Notez que la taille d'une tornade n'est pas
nécessairement une indication de sa puissance.

      Un chercheur japonais a établi une classification dans le but de mesurer l'intensité des tornades. En effet, le
docteur Tetsuya Fujita est passé maître dans l'étude des tornades et il enseigne la météorologie à l'Université de
Chicago. Il a choisi les États-Unis pour étudier les tornades, car c'est le territoire idéal pour les observer. L'échelle
de Fujita comporte six degrés, allant de F0 à F5 selon la vitesse approximative des vents et les dommages causés
par les tornades.







      La raison pour laquelle les tornades sont classifiées ainsi selon les dommages est qu'aucun instrument de
mesure (anémomètres et baromètres) ne résiste à la force des vents d'une tornade.
 
 

Formation
 

      Bien qu’on connaisse encore assez mal l’origine des tornades, on peut définir les conditions atmosphériques
les plus propices à leur déclenchement. Pour qu’une tornade se produise, il doit faire chaud et humide. C’est
pourquoi elles se produisent surtout entre mai et septembre.
      A l’origine, de l’air chaud et humide est piégé sous une masse d’air froid par une couche d’air chaud plus
stable. Si le soleil tape très fort, il se forme, à partir du sol, des bulles d’air un peu plus chaudes que l’air ambiant.
Elles vont monter jusqu’à la couche d’air stable qui va stopper normalement leur ascension. Mais il arrive qu’une
bulle surchauffée parvienne à franchire cette barrière.
      En s’élevant, la vapeur d’eau contenue dans cette bulle se condense en relâchant de l’énergie : un nuage
apparaît. Ainsi réchauffée, la bulle reste plus légère que l’air environnant et poursuit son ascension en édifiant un
nuage d’orage, le cumulo-nimbus*.
      L’appel d’air provoqué par l ‘ascension de la bulle de chaleur crée une puissante aspiration au niveau du sol.
Ce courant d’ai ascendant, s’il rencontre des vents cisaillant en altitude, va se mettre à tourner lentement, puis de
plus en plus vite.
      Dans l’air sec de la moyenne troposphère, une partie de l’eau précipitée par le nuage redevient vapeur en
pompant de l’énergie. Le courant d’air frais ainsi crée est aspiré en descendant dans le tourbillon d’air chaud
ascendant autour duquel il vient s’enrouler.
      L’air froid poursuit sa descente jusqu’au sol en amplifiant le tourbillon d’air chaud : la tornade apparaît. Elle
suit ensuite son nuage, poussée par les vents dominants. Elle finira par mourir si la source d’air chaud à sa base se
tarit ou est refroidie par la pluie.
      Il arrive aussi que sur le bord de la tornade principale naissent des mini-tornades. Ces mini-tornades sont
encore plus redoutables du fait que la vitesse de rotation de la tornade principale s'ajoute à leur propre vitesse de
rotation, ce qui donne des vents tournant à près de 500 km/h. En moyenne, cet ensemble de tourbillons avance à
une vitesse de 60 à 100 km/h et peut couvrir une bande de 300 m de large.
 
 





      *cumulo-nimbus : c’est le nuage associé à la formation et à la course d’une tornade. Dense et massif, il est
présent dans les ciels orageux. Le sommet a la forme d’un panache blanc alors que la base, plus étroite, est plutôt
grise. Atteignant plusieurs kilomètres d’épaisseur et de diamètre, ce nuage est le siège de nombreux et puissants
courants ascendants et descendants.
 
 

Localisation.
 

      Les tornades se trouvent dans plusieurs pays du monde comme l’Australie, le Japon, l’Afrique du Sud et en
Europe de l’ouest …, mais là ou les tornades sont les plus fréquentes, est dans le centre de l’Amérique du Nord, à
l’Est des Rocheuses. Aux Etats-Unis, elles se retrouvent sur le « Chemin des tornades » dit la « Tornado Alley »;
c’est ainsi que les américains ont baptisé le couloir reliant le nord du Texas à l’Iowa où elles atteignent leur
fréquence maximale. Au total, près de 1400 tornades se sont abattues sur les Etats-Unis en 1998.
 
 





      Les états entourant le « Chemin des tornades  » ; c’est à dire le Wisconsin, l’Illinois, l’Iowa et l’Indiana sont
également touchés, mais moins.

      Les tornades se produisent particulièrement entre mai et septembre, et surtout en juin et au début de juillet.
Les périodes de pointes sont surtout l’après-midi et le début de la soirée. En France, les tornades sont beaucoup
moins importantes mais deviennent de plus en plus fréquentes.
 
 

      En janvier 1998, une tornade touche le nord de la France dans cinq communes proches de Calais dont les
dégâts sont considérables ; plus  de 230 maisons ont été endommagées par les vents tourbillonnants à plus de 250
km/h, tandis qu’une caravane a volé sur une centaine de mètres avant n’être projetée en morceaux sur un arbre.
Cinq personnes ont étés blessées.
 

Prévention et chasseurs de tornades.
 

      Depuis 1952, on peut prédire assez précisément la région où pourrait frapper la tornade grâce à un satellite.
Mais ces satellites ne peuvent pas dire comment une tornade est faite. Très peu de personnes ont vu l’intérieur
d’une tornade et ont survécu pour raconter ce qu’ils ont vu.

      Le service météorologique américain gère, depuis la fin des années 1960, un programme de recherche
intitulé « Severe Storms Research Project » (projet de recherche sur les tempêtes fortes), qui a pour objectifs
l’analyse de la structure et de l’origine des tornades, la prévision et la localisation des zones de genèse, la mise en
œuvre de moyens destinés à réduire au minimum les conséquences des inévitables passages de tornades.
Des résultats très intéressants ont été obtenus et, grâce aux moyens techniques disponibles (simulations, radar
doppler, lidar infrarouge doppler, fusées téléguidées …) les météorologistes sont à même de mieux connaître le
structure interne du phénomène.
La prévention est fondée sur une série d’actions à l’origine desquelles on troue les bulletins spéciaux utilisés par
les services météorologiques. Ces actions intéressent l’ensemble de la population des régions concernées et sont le
fait des autorités administratives et militaires, des principaux médias et de groupes de bénévoles très spécialisés.
 

      Photographes professionnels, journalistes, scientifiques ou encore amateurs, ils sont nombreux à courir
après les tornades, avec des équipements scientifiques souvent très impressionnants : on les appelle les chasseurs
de tornades. Ils risquent leur vie pour recueillir images et données et c’est bien grâce à leur travail que les tornades
sont mieux connues et donc plus prévisibles. Ils ont différents instruments de mesures : baromètre, thermomètre,
hygromètre et des ballons sondes. Très souvent ces chasseurs se rapprochent très près des tornades alors qu’à
moins d’un kilomètre, on entre dans une zone très dangereuse du fait des projectiles et de la trajectoire inattendue
de la tornade. Leur but est de recueillir le maximum de données pour comprendre ces phénomène, les étudier et
donc peut-être un jour réussir à les  prévoir à temps.

    Mais trouver une tornade n’est pas chose facile ; n’est pas chasseur de tornades qui veut. Il faut savoir
dénicher le bon orage, au bon moment mais il faut savoir qu’une chasse sur dix se solde par un échec ...


 

      Voici sur cette photo (à droite) l’outil indispensable du chasseur de tornades. C’est un radar à infra spectre,
il sert à connaître à chaque instant l’état de la couverture nuageuse et à savoir la force des vents : il permet donc
de voir en direct les tornades et leur direction.
      Certaines sociétés américaines vous proposent également de partir avec des chasseurs de tornades
professionnels une journée par exemple moyennant bien sur une petite contribution financière !
      Nous parlons de chasseurs de tornades …profitons-en pour citer le film twister.
Twister est un film doté de très beaux effets spéciaux. Ce film reflète plutôt bien la réalité pour ce qui est des
chasseurs de tornades, leur manière de procéder, leurs équipements, leur passion. On retrouve cependant le bon
film américain avec toujours une petite, voir une grosse touche d'exagération à plusieurs reprises (les vaches qui
volent, Bill et Jo qui passent dans une tornade, etc...), associée, heureusement, le plus souvent à un peu d'humour.





Records et annecdotes.
 
 

Records :

      En 1990, J. Dessens fit le recensement de toutes les tornades de fortes puissances( F4 ou F5) ayant frappé
notre pays entre 1680 et 1988, soit, au total, 13 tornades. Ce sont surtout les régions du nord et du Centre Ouest
qui sont touchées par ces perturbations majeures. La plus terrifiante d’entre elles (F5) se produisit en
Seine-Maritime le 19 août  1845. Le bilan fit état de 70 morts et de plus de 300 blessés. Les dégâts matériels furent
très impressionnants.

      En 1961, à Evreux dans l’Eure (27) une voiture fut projetée au-dessus d’une maison.

      En 1967, à Pommereuil dans le nord (59) le village fut dévasté et des vaches furent soulevées et
transportées à 1 kilomètre de leur pré.

      Le mardi 25 mai 1986 au soir, une tornade s’abat sur Magny le Feule,  près de Caen, Calvados (14). Elle
dévaste tout sur une largeur de 20 mètres et sur une longueur d’un kilomètre. Un bâtiment agricole de 50 mètres a
été complètement rasé. Le phénomène n’a provoqué, fort heureusement, que des dégâts matériels, « ce qui n’aurait
pas été la même chose si la tornade s’était abattue sur Caen » a commenté un témoin. « Cela nous a fait l’effet d’un
tremblement de terre » a raconté une habitante de la ville sinistrée, le lendemain du passage de la tornade.

      Un jeudi de janvier 1998(date incertaine), une tornade dévasta, vers une heure du matin, cinq communes du
Pas-de-Calais (62) : Saint-Omer-Capelle, Vielle Eglise, Bourbourg, Offekerque et Saint-folquin.

      En quelques secondes, les vents soufflants à 250 km/h ont causés des dégâts considérables. Précédée d’une
averse de grêle, la tornade fut semblable à une explosion. Le village fut plongé dans l’obscurité, le téléphone fut
coupé, pendant « une poignée de secondes ». Puis, le formidable tourbillon s’enfuit. On a parlé « d’un bruit
semblable à celui d’un avion qui tombe ».
« J’ai entendu comme du tonnerre qui ne voulait pas s’arrêter. D’un seul coup, ma porte-fenêtre s’est ouverte, les
vitres ont volées en morceaux » témoigne cet autre riverain dont le salon est maintenant éclairé à la bougie. Au
levé du jour, les habitants font l’inventaire des dégâts. Le toit de l’église n’est plus qu’un souvenir, des tas de
débris jonchent les rues. Poteaux électriques tordus, clôtures arrachées, murs en ruines…Un vrai cataclysme. Le
bilan fait état de 270 habitations endommagées. D’après les services météorologiques, il s’agirait d’une trombe
forée sur la côte et qui se serait abattue sur le littoral.
 
 
 

Annecdotes :
 

      En 1850 à Bedfordshire en Angleterre, plusieurs poulets furent plumés sans être blessés.

      En 898, au large des côtes australiennes, une trombe de 1528 kilomètres de haut et de 31 mètres de large
fut observée.

      En 1978, en Angleterre, des centaines d’oies se sont abattues sur près de 45 kilomètres après le passage
d’une tornade.

      En avril 1980, dans le Missouri (E-U), une maison a été entraînée à près de 19 kilomètres de ses fondations.

      Le 4 septembre 1981, à Ancôme, en Italie une tornade emporta un bébé dans son landau. Il fut soulevé à 15
mètres de haut et déposé 100 mètres plus loin, indemne, sans que celui-ci ne soit réveillé.

      Le 29 mai 1986, en Chine, une tornade aspira 12 écoliers et les déposa, indemnes, 20 kilomètres plus loin.

      Le 26 mai 1917, dans le centre des Etats-Unis, une tornade parcourut 471 kilomètres en 7heures et 20
minutes, traversant le Texas à la vitesse exceptionnelle de 120 km/h.

      Le 18 mars 1925, aux Etats-Unis, « La tornade des 3 états », d’un diamètre de 274 mètres parcourut 350
kilomètres en 3 heures et demi. A travers le Missouri, L’Illinois, et l’Indiana, il ravagea 4 villes et en sinistra 6
autres. Il fit 659 victimes, 1980 blessés et près de 11000 sans abris.

      En 1931, au Minnesota (E-U), une tornade souleva, à 25 m de hauteur, un train de 85 tonnes avnt de le
projeter dans un fossé. Il y eut de nombreuses victimes.

      Le 5 et 6 avril 1938, 658 habitants de Tupuelo (Mississippi) et gainesville (Georgie) ont péri.

      En novembre 1981, il y eut 102 petites tornades en Grande-Bretagne.

      En novembre 1992, 94 tornades frappèrent les Etats-Unis en 48 heures.

      Tôt le matin du 27 mai 1997, à Jarrel, à 65 kilomètres d’Austin, Texas, la chaleur était déjà très étouffante.
Une masse d’air chaud et humide en provenance du Golfe du Mexique heurta, au-dessus du Texas, un front d’air
froid et sec venant du nord. La sirène résonna à 15h43 après que plusieurs colonnes aient été repérées au-dessus
d’une ferme située à 2 kilomètres au nord. En traversant un champ de blé, elles s’unirent pour ne plus former
qu’une tornade de800 mètres de large. Les vents tourbillonnants autour de ce vortex monstrueux étaient d’une
puissance suffisante pour arracher la peau sur le dos du bétail et projeter des moissonneuses-batteuses de 10
tonnes en l’air. 20 minutes plus tard, on dénombrait 27 morts parmi les habitants de la région. 45 des50 maisons de
l’endroit furent réduites en miettes. Par miracle il y eut des survivants. Le tourbillon acheva sa course au Texas,
faisant 3 victimes
supplémentaires. Pour Stéphen Gaswint, 17 ans, Jarrel est une catastrophe : «Tout est rasé, il y avait des maisons,
des arbres, des voitures, il n’y a plus rien. Des vaches mortes partout, c’est horrible. »
            Les plus puissantes tornades ayant frappé les Etats-Unis se sont formés sur l’Oklahoma et le Kansas. Les
plus grosses d’entre elles étaient d’environ 1,6 kilomètres de largeur pour 16 kilomètres de hauteur. Les
météorologues avaient détecté l’énorme système dépressionnaire qui fut à l’origine des quelques 60 tornades qui
eurent lieu ce jour là. Les villes d’Oklahoma City et Wichita et des milliers de sans abris. Les services
météorologiques déclarent qu’il était même possible que certaines zones aient été touchées par des tornades
d’intensité F6, considérées catastrophiques.
 
 

      Expérience : LA TORNADE EN BOULEILLE :
 
 

      Lors de notre intervention, nous avons fait  une expérience qui mettra en relief le fonctionnement d’une
tornade.

      Les tornades voyagent moins loin et sont moins imposantes que les ouragans, mais leurs vents puissants et
tourbillonnants sont les plus rapides et les plus dangereux qui existent sur terre. Au centre d’une tornade se trouve
une-voire plusieurs !-colonne d’air tourbillonnant dont nous pourrons vous faire une petite idée grâce à cette
expérience :

  - 2 bouteilles de 2 litres en plastique avec leurs bouchons (genre Coca ou Seven-up).
  - du ruban adhésif et isolant (chatterton).
  - silicone de calfeutrage.
  - de l’eau.
  - une foreuse.
  - du colorant.(optionnel)
  - des confettis. (optionnel)
 

INSTRUCTIONS :

 1°)PERCONS un trou de 1,25 cm de diamètre au centre de chaque bouchon.
 2°)ASSEMBLONS les 2 bouchons et déposons une goutte de silicone tout autour du trou pour les coller ensemble.
Laissons sécher, puis terminons en collant du ruban adhésif le long des bords du bouchon.
 3°)VISSONS ce double bouchon sur l’une des bouteilles.
 4°)REMPLISSONS l’autre bouteille au ¾ d’eau en y ajoutant les confettis et le colorant, si désiré.
 5°)VISSONS la bouteille vide sur la bouteille remplie d’eau.
 6°)En tenant le double bouchon d’une main et le bas de la bouteille remplie de l’autre, RETOURNONS les
bouteilles puis brasses-les rapidement d’un mouvement circulaire…

        VOILA, NOUS AVONS CREE NOTRE  PROPRE COLONNE D’AIR TOURBILLONNANTE !
 
 



 

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